Valentin Petiteau: 2015

Série Limitée

Sculpture réalisée dans le cadre des cours en Art Appliqué.

Inspiration de l'Arte Povera, Giovanni ANSELMO "Structure qui mange"

La fiche d’œuvre à rendre pour le projet

Quelques photos

La structure évolue de jours en jours, la pomme "clé de voûte" est renouvelée chaque jours, les pommes ayant déjà servies sont laissées en évidence sous le tipi.

Les parpaings dans leur lieu d'origine...

Lieu oublié du lycée (Eugène Livet)

Le lieu choisis pour la sculpture devait être justifié, j'ai décidé de prendre un lieux oublié/inconnu du lycée pour le faire découvrir aux visiteurs de l'exposition.

Ci-dessous une analyse de ma sculpture.

Analyse plastique:

Analyse iconographique:

Analyse iconologique:

{C'est une œuvre inscrite dans la mentalité de l'Arte Povera donc je n'ai pas cherché à produire quelque chose de particulièrement « beau » mais mon but est de faire réfléchir. Cette installation réunie certaines thématiques de l'artiste Giovanni Anselmo, c'est à dire le rapport prononcé avec la nature et les cycles grâces aux éléments bruts et naturels : végétaux (les pommes) et minéraux (le béton, la terre) ; ainsi que la pesanteur et la gravitation : si la pomme se dégrade trop, les parpaings vont glisser et tomber vers le bas. Le thème des force physique est aussi évoqué grâce aux parpaings qui exercent leurs forces contre la pomme pour tenir en place. Dans cette sculpture, bien que le béton soit un matériau beaucoup plus dur et donc plus puissant que les pommes, la « survie » de la sculpture n'est assurée que par vitalité de la pomme fraîche, qui elle est fragile et condamnée à se dégrader. Et donc tout comme dans l’œuvre d'Anselmo, on pourrait penser que j'inverse l'ordre naturel, qui ferait que les gros parpaings seraient plus fort que la pomme et ne pourraient jamais bouger, mais au contraire, je rappelle la réalité en montrant que la matière dure et résistante ne serait rien sans le végétal. Les pomme disposées sur la terre au pied de la sculpture nous rappellent aussi que quand quelque chose meurt cela revient à la terre, la question de la mort est donc aussi présente dans cette œuvre. Enfin, l'image de notre société de consommation est beaucoup plus présente dans cette sculpture que dans celle de Giovanni Anselmo, par le fait que les pommes changées tout les jours sont laissées au pied de la sculpture : le publique peut donc bien voir que beaucoup de pommes on été utilisées juste pour la beauté de l'installation, et ces pommes usagées et dégradées n'ont même pas été mangées entièrement, ce qui amène le thème du gaspillage. Mais si la pomme n'avait pas été changée tous les jours, est ce que la sculpture aurait tenue ? On ne sait pas, mais notre société est plus a l'aise dans la sécurité, alors elle préfère consommer même si cela gaspille plutôt que de prendre le risque de voir la structure s'effondrer. Au final, cette sculpture qui à premier abord peut nous faire penser à un tipi ou à rien du tout, peut nous donner une représentation du cycle géologique de la matière, du cycle de la vie et de la mort, ainsi qu'une image de la société de consommation et bien sur tout cela avec des matériaux simples et bruts, caractéristiques de l'Arte Povera et de la Structure qui mange de Giovanni Anselmo.}

Retours et interprétation

Quelques interprétations :

Une personne intéressée par l'écologie a vu au travers de mon installation une représentation de notre société : Les deux parpaings représentent la société industrielle ; la pomme représente la nature. Notre société est donc un poids considérable, la nature en est la clef de voûte fragile.
Une autre personne y a vu l’hypocrisie humaine. Si quelques chose est beau, il est mis en valeur. Si cette chose perd de son éclat, on essaye de la cacher, de l'enfouir dans la terre.